À Montreuil, comme partout en France la crise du logement est violente.
Inflation, hausse des taux de crédits pour les emprunteurs, rente immobilière conduisant à une hausse incessante des prix de l’immobilier et des loyers, conditions restrictives d’accès à la location, retrait du marché de biens meublés à l’approche des JO de Paris 2024, réduction du nombre de places en hôtel social, augmentation continuelle des loyers…
Ces phénomènes trop bien connus entraînent une conséquence : la pénurie de logements et de solutions d’hébergement qui contraignent nombre de nos concitoyens à se tourner vers le logement social et à demeurer de trop longues années sur des listes de demandeurs.
À Montreuil ils sont plus de 9 000 demandeurs et 5 millions dans toute la France !
«Dans ce contexte, il est inacceptable que des villes refusent toujours de respecter la loi qui fixe de construire un minimum de 20 à 25% de logements sociaux» explique Patrice Bessac, maire de Montreuil.
À Montreuil, 39% des logements sont des logements sociaux. Depuis 2014, on compte même 42% de logements sociaux dans le total des nouvelles constructions.
Entre 2020 et 2023, 1 252 nouveaux logements ont ainsi été livrés !
«À Montreuil, si les besoins demeurent immenses, sur le sujet du logement social, nous faisons le travail. C’est un effort gigantesque, c’est notre responsabilité et nous l’assumons»souligne Patrice Bessac qui ajoute«Courant octobre, en l’espace d’une semaine, Montreuil inaugurait 40 nouveaux logements sociaux, 97 chambres dans une résidence sénior et 144 logements étudiants. Depuis 2020, 1 252 nouveaux logements sociaux ont été livrés».
Les villes qui ne construisent toujours pas de logements sociaux sont devenues des zones de non droit et à part leur adresser des amendes qui n’ont aucun effet sur leur égoïsme, l’Etat ne fait plus rien pour contraindre ces maires à construire.
«Une préfète dans le Rhône a eu le courage de monter au créneau en voulant retirer à ces communes horsla-loi le droit de délivrer des permis de construire»souligne Patrice Bessac qui félicite Fabienne Buccio de cet acte de justice, «c’est malheureusement l’unique cas où un représentant de l’Etat utilise son pouvoir pour reprendre la main sur des maires qui rompent le pacte républicain» poursuit le Maire de Montreuil.
En Île-de-France, au nez et à la barbe de l’Etat, des villes comme Neuilly-sur-Seine, Vaucresson ou Boulogne-Billancourt ne comptent plus respectivement que 7%, 9% et à peine 15% de logements sociaux.
Patrice Bessac, maire de Montreuil demande que les préfets obligent les maires à rendre des comptes : «Le logement est un droit, le logement est une affaire de dignité, le logement est indissociable de notre devise républicaine faite notamment d’égalité et de fraternité. Mesdames et Messieurs les préfets utilisez votre pouvoir.»
Le service public du logement est un pilier de notre vie collective. Alors que 20% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté et que pour beaucoup le loyer dans le secteur privé représente jusqu’à 60% de leurs dépenses mensuelles, construire des logements sociaux notamment pour eux mais aussi pour toutes celles et tous ceux qui ne peuvent accéder au marché privé, est un impératif.
Chacun doit prendre part à cet effort d’intérêt général. L’État en premier lieu suivi des maires. «À Montreuil nous sommes fiers de cette part de 42% de logements sociaux dans l’ensemble des logements livrés. Ce résultat est le fruit d’un choix politique et d’un combat constant contre les tendances du marché de l’immobilier» ajoute Patrice Bessac, maire de Montreuil.
Répondre à la crise du logement c’est aussi lutter contre l’habitat indigne
Au-delà de la construction de logements sociaux neufs, la Ville de Montreuil participe activement et financièrement au dispositif intercommunal de lutte contre l’habitat indigne qui mène une opération d’aménagement multi-sites de traitement d'immeubles d’habitat privé, très dégradés et disséminés sur le territoire de l’Établissement Public Territorial Est Ensemble.
Dans le cadre du Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD) Montreuil-Bagnolet, dans le secteur de la ZAC Fraternité, à l'ouest du Bas-Montreuil, est ainsi menée depuis 2014, une opération programmée d'amélioration de l'habitat - renouvellement urbain (OPAH-RU). En lien avec l'aménageur SOREQA qui intervient au nom des collectivités pour mettre en œuvre la résorption de ces logements insalubres, l'opération d'aménagement prévoit la transformation profonde de l’ensemble des immeubles diagnostiqués insalubres.
Chaque adresse identifiée fait l'objet d'une acquisition publique, les éventuels occupants sont relogés et bénéficient d'un droit au retour (sur lequel la Ville reste très attentive) à l'issue de la mise en œuvre du projet de démolition-reconstruction ou de réhabilitation complète du bâti qui permet, avec le concours financier de l'ANAH, la création de nouveaux logements sociaux.
Entre 2014 et 2020, 6,8 M€ de travaux de rénovation thermique, de ravalement, de couverture, d'électricité, de réseaux, d'élimination du risque plomb, de structures… ont été décidés représentant 82 % de l'objectif de réhabilitation des parties communes fixé en 2014. Ces travaux ont été subventionnés à hauteur de 1,4 M€ par l'ANAH, 440 000 euros par Est Ensemble et près de 100 000 euros répartis entre le CR IDF et le CD 93. Une quarantaine de propriétaires occupants, modestes ou très modestes ont ainsi bénéficié de subventions importantes, allant dans certains cas jusqu'à 80 %, pour les aider à financer leurs travaux. Au total ce sont des centaines ménages dont les conditions de logement vont s'améliorer par des projets de travaux sur les communs (cage d'escalier, couverture, ravalement...) ou dans leur logement.
Ouvrir volontairement des places d’hébergement d’urgence
Depuis plusieurs années, Montreuil, en partenariat avec la Direction Régionale et Interdépartementale de l'Hébergement et du Logement (DRIHL 93), ouvre de façon volontaire, en décembre, pour une durée d’au moins 6 semaines, un gymnase municipal aménagé afin de renforcer les capacités d'accueil et de mise à l’abri les personnes à la rue, en rupture et privées d’hébergement.
Ce dispositif dépasse la simple mise à l’abri en créant les conditions d’un véritable accompagnement afin d'éviter un retour à la rue et s'inscrit dans la continuité des nombreuses politiques de solidarité mises en œuvre à Montreuil (notamment les capacités en hébergement d'urgence ouvertes toute l'année sur son territoire communal).
Cet effort de solidarité renforce durant l’hiver les capacités d’accueil coordonnées par le 115, complète les places d'hébergement d'urgence déjà existantes à Montreuil et surtout, permet à chaque personne accueillie d'être prise en charge par un dispositif d’accompagnement avec des travailleurs sociaux.
Contact presse :
Jean Tilloy, attaché de presse de la Ville de Montreuil
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