Depuis plusieurs mois, Montreuil a engagé une campagne pour l'avenir de l'hôpital André-Grégoire. Ce samedi 28 novembre, Patrice Bessac, maire de Montreuil et président de l’Établissement Public Territorial Est Ensemble, appelle les Montreuilloises et Montreuillois à une manifestation virtuelle et numérique pour que le projet de loi de financement de la sécurité sociale, sur le point d'être adopté par le Parlement, inscrive bien la reprise, par l’État, de la dette de 98 M€ qui étrangle le fonctionnement du Centre Hospitalier Intercommunal André-Grégoire de Montreuil.
Plus largement, l'appel à mobilisation vise à peser sur les décisions du gouvernement afin d'obtenir un renforcement exceptionnel des moyens matériels et financiers attribué à tout le secteur public de la santé. « C'est parce que les hôpitaux publics jouent un rôle décisif dans le sauvetage de milliers de vie que Montreuil se mobilise pour la sauvegarde de son CHI André-Grégoire » explique Patrice Bessac.
Les habitantes et habitants de Montreuil sont invités, ce samedi 28 novembre, à :
- Accrocher drapeaux et pancartes à leurs fenêtres ou balcons,
- Se prendre en photo ou à se filmer en soutenant le personnel soignant,
- Publier ces photos ou vidéos sur tous les réseaux sociaux avec le hashtag #HopitalDay
Toutes ces preuves de mobilisation, photos, vidéos et slogans seront relayés sur la page Facebook et Instagram du Maire de Montreuil ainsi que sur les réseaux sociaux de la ville.
400 000 habitants sont concernés par cet hôpital et 9 villes. Chaque année, ce sont 75 000 personnes qui sont accueillies dans les urgences et près de 4 000 personnes à la maternité.
Pendant la crise, le CHI André-Grégoire de Montreuil a accueilli 651 patients touchés de la Covid-19 tout en continuant d'assurer des soins aux malades victimes d'autres affections.
Le CHI André-Grégoire est en grande difficulté depuis de nombreuses années en raison de sous-dotations financières liées à des politiques de rigueur budgétaire, de la tarification à l'acte, d'emprunts toxiques... Son endettement s'élève aujourd'hui à 98 millions d'euros.
Alors que la crise de la Covid-19 a démontré l'indispensable présence d'un hôpital public de proximité pour réduite les inégalités de santé que subissent les habitants de la Seine-Saint-Denis, des suppressions de postes, de lits ou de services sont à craindre.
En effet, Et pourtant, la Seine-Saint-Denis connaît une situation plus dure que le reste du territoire national. Avec seulement 42 lits de médecine dans les hôpitaux publics pour 10 000 habitants contre 62,4 en moyenne en France et une démographie médicale faible, les services de santé y sont sous-dotés. La Seine-Saint-Denis a d'ailleurs connu un taux de surmortalité de 134% durant le pic de la pandémie entre le 1er mars et le 19 avril 2020. Cette surmortalité est l'une des plus importantes du pays.
Cet automne, dans une lettre ouverte à Olivier Véran, ministre de la Santé, Patrice Bessac demandait dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) que soient attribués des moyens supplémentaires de fonctionnement et d'investissement pour l'hôpital ainsi que la reprise de sa dette.
Depuis plusieurs semaines, une pétition en ligne qui a réuni plus de 10 000 signataires, permet de mesurer le soutien que les habitants de Montreuil et de Seine-Saint-Denis apportent à leur hôpital.
Le 6 novembre dernier, Patrice Bessac a pu rencontrer, avec François Dechy, maire de Romainville et JeanPaul Fauconnet, maire de Rosny-sous-Bois, le directeur général de l'Agence régionale de santé d'Île-deFrance (ARS IDF), Aurélien Rousseau.
Lors de cet échange, l'ARS a reconnu les difficultés particulières du CHI André-Grégoire et notamment le poids de la dette, de 98 millions d'euros, qui pèse sur le travail des soignants et leurs activités quotidiennes.
Concrètement, le remboursement de la dette -chaque année de 8 millions d'euros- prime sur les investissements nécessaires pour renouveler du matériel essentiel aux soins comme les équipements des salles de bloc opératoire, des respirateurs de réanimation, des échographes, des générateurs de dialyse etc. De l'aveu même des personnels soignants et du corps médical, leurs actions se trouvent entravées par la faiblesse des moyens. Cette situation nuit à l'attractivité de l'hôpital qui rencontre des difficultés à recruter du personnel.
En novembre 2019, Édouard Philippe avait promis une reprise d'un tiers de la dette des hôpitaux par l’État.
Si l'ARS Île-de-France s'est engagée à positionner Montreuil parmi les hôpitaux prioritaires et à reprendre une partie de la dette.
La mobilisation de ce samedi 28 novembre a pour objectif de montrer la détermination de Montreuil pour une annulation totale de la dette. Pour Patrice Bessac, « Il ne s'agit pas de demander plus que les autres territoires. Nous demandons simplement la justice et l'égalité. »
Contact presse :
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