Cigarettes de contrebande : non, ce n'est pas un bon plan

Leur contenu

► 17% des fumeurs achètent ces cigarettes.

Les cigarettes contrefaites renferment...

• 3 fois + de cadmium
• 3 fois + d’arsenic
• 7 fois + de mercure
• 8 fois + de plomb

...que les cigarettes normales.

En prime on y retrouve des éléments qui n’ont rien à y faire comme :

• du ciment
• des sciures de bois
• des plastiques
• des morceaux de tissus
• des cheveux
• des déjections de souris

► Une fabrication problématique

Le tabac est souvent pollué car il est cultivé sur des friches non décontaminées.

Le papier à cigarettes de contrebande ne répond pas aux normes européennes. Il ne possède pas le dispositif de sécurité qui permet à une cigarette de s’éteindre d’elle-même si elle n’est pas aspirée.

Les filtres, sensés protéger les fumeurs, sont eux aussi contrefaits, fabriqués en polypropylène (plastique) au lieu de la ouate habituelle.

Leur fabrication

Ces cigarettes sont produites dans le cadre d'ateliers clandestins en Europe ou à ses portes (Pologne, Belgique, Ukraine, Moldavie) ou bien plus loin (en Chine, au Paraguay, en Russie, en Biélorussie, aux Émirats Arabes Unis, au Zimbabwe et au Kenya…)

Dans des conditions inhumaines, pour ceux qui les fabriquent : hangars sans fenêtres, caves, lieux désaffectés où des ouvriers cloîtrés nuit et jour (pour une rémunération dérisoire) assurent la fabrication 24h sur 24. L'objectif étant de produire au maximum.
Les risques

► Plus nocives que les cigarettes légales.

Les risques sont bien plus importants que ceux des cigarettes classiques puisque les produits nocifs sont de 3 à 8 fois plus présents en quantité.

Les métaux lourds (mercure, plomb) sont très mal évacués par le corps et se stockent dans les cheveux, les ongles et les dents.

► Organes

L’arsenic et le plomb passent dans le sang et intoxiquent tous les organes qui vont alimenter et créer des intoxications chroniques (troubles digestifs, maux de tête, crampes fourmillements…)

► À long terme

À plus long terme, on peut observer une pigmentation de la peau anormale, de l’hypertension, des infarctus. Ces substances sont par ailleurs cancérigènes et multiplient de manière importante le risque de cancer.

Réseaux de vente et vendeurs

Ces ventes se réalisent aux abords des points de communication pour pouvoir partir au plus vite en cas de contrôle de police mais aussi parce que le flux de piétons offre clientèle potentielle importante.

Pour être rentable, il faut vendre le plus possible, ce qui explique les approches agressives et pressantes des vendeurs. Les femmes sont les premières victimes de leur insistance.

Pour la majorité des vendeurs, ce trafic est le seul moyen de subsistance, ils sont le dernier maillon d’un réseau de trafic international désormais bien documenté et qui se rapproche en de nombreux points du trafic de stupéfiants. Tout comme ces derniers les tensions sont fréquentes entre vendeurs qui défendent leur territoire de vente.

Il est à noter que sur ces mêmes points de vente sont également proposés des médicaments contrefaits et détournés de leurs usages : Fentanyl, Ritaline, Rivoltril, Tramadol, Méopa, Méthadone, Subutex…

Ils ont des effets recherchés comme anxiolytiques (calme les angoisses), analgésiques (anti douleur : codéïne/ opioïde), somnifères ou stimulants.

Si vous souhaitez parler de votre consommation ou trouver des moyens pour arrêter de fumer, une structure peut vous y aider :

CaPASSCITÉ
70, Rue Douy Délcupe,
93100 Montreuil
01 48 57 14 21

Vous pouvez également en parler avec votre médecin généraliste.