Halte au moustique tigre : adoptons les bons réflexes !

Comment le reconnaitre ?

Le moustique tigre (Aedes albopictus), originaire d’Asie du Sud-Est, est une espèce invasive installée en France depuis 2004. Noir à rayures blanches, de petite taille (5 millimètres), il est actif dans la journée, plus particulièrement au lever du jour et au crépuscule. Il vit près des habitations et se déplace dans un rayon de 150 mètres.

Quels sont les risques pour la santé ?

Derrière le mot moustique se cache une grande variété d’espèces. Parmi elles, certaines sont susceptibles de transmettre des maladies. On les appelle moustiques vecteurs. Le moustique tigre peut être vecteur de certaines maladies comme la dengue, le chikungunya et le virus Zika qui circulent principalement en Afrique, Antilles, Amérique du Sud, Asie et Océan Indien. Une personne peut être contaminée même si elle n’a pas voyagé. Il suffit qu’un moustique tigre pique une personne malade pour qu’il soit contaminé. Il pourra alors transmettre les virus à de nouvelles personnes qui deviennent malades à leur tour.  Il faut donc agir pour limiter sa prolifération et réduire les risques de piqure. Le moustique tigre ne transmet ni le paludisme ni le COVID.

Comment se reproduit-il et comment vit-il?

Durée de vie et de reproduction: Chaque femelle moustique tigre peut pondre jusqu’à 200 œufs même dans les plus petites quantités d’eau (bouchon de bouteille d’eau par exemple). Il faut donc repérer et supprimer ses gîtes de pontes. Contrairement aux petites quantités d'eau stagnante, les mares ne sont pas les lieux où les moustiques se multiplient le plus car elles abritent également nombre de leurs prédateurs: libellules, oiseaux, poissons...

Durant ses périodes de repos, le moustique affectionne particulièrement les zones ombragées, à l'abri du soleil et du vent. En période critique (de mai à novembre) , il faut donc éviter ces lieux ou mettre en place des mesures de protection pour éviter les piqures au maximum.

Des astuces pour limiter les risques de piqûres

→ Intérêt des vêtements clairs, amples et couvrants lorsque l'on doit aller au jardin, ou lieux ombragés exposés.
→ utiliser des produits naturels répulsifs à base de geranium, lavande ou eucalyptus citronné
→ installation de moustiquaires à mailles fines aux portes et aux fenêtres, tout comme des moustiquaires de lit.
→ installation de ventilateurs (les moustiques ont horreur des courants d'air!)

Le saviez-vous ?

Les insecticides ont des effets pervers:

→ Ils ne sont pas sélectifs et détruisent de nombreux insectes indispensables à la pollinisation nécessaire à la production de l'alimentation humaine,
→ en détruisant les insectes de façon indifférenciée, ils fragilisent la chaîne alimentaire dont les prédateurs des moustiques dépendent. Ces produits sont à l'origine de la disparition de nombreux oiseaux et libellules par exemple. "Moins de prédateurs" dit "plus de moustiques". Préserver la biodiversité est un atout majeur dans la lutte contre les moustiques.
→ en les utilisant de façon inconsidérée, les moustiques développent des résistances génétiques et bientôt plus aucun produit ne sera efficace en cas de crise grave.

Limitons sa prolifération en supprimant les gîtes de pontes ou leur accès !

  • Réparer les fuites
  • Éliminer l’eau stagnante sans oublier celle sous les dalles des terrasses sur plots
  • Trier, éliminer, retourner ou mettre sous abri tous les récipients où l’eau peut stagner (déchets divers, jouets, bâches, pots, seaux, poubelles de jardin, bacs, pneus, arrosoirs, brouettes, gamelles, pieds de parasol...)
  • Renouveler régulièrement l’eau des fleurs ou des boutures (une à deux fois par semaine)
  • Supprimer les soucoupes sous les pots de fleurs
  • Remplir de sable jusqu’au sommet les coupelles et vases, puis arroser 
  • Éviter l’utilisation des pots de fleurs avec réserve
  • Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées (réparer, curer et déboucher régulièrement gouttières, regards, caniveaux, siphons de sol et drainages)
  • Couvrir les réserves d’eau (bidons d’eau, citernes, bassins) avec un voile moustiquaire, un simple tissu, ou un peu d'huile en surface
  • Si vous possédez une climatisation, assurez-vous très régulièrement que le bac à résidus et le tuyau d’évacuation sont exempts d’eau.

Les conseils de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)