Extrait de l'article publié dans le journal Le Montreuillois n° 84 du 17 octobre au 6 novembre 2019
Depuis jeudi 10 octobre, 9 h du matin, les résidents de l’ex-Afpa ont commencé à arriver dans le foyer de la rue Brûlefer. Cette structure provisoire doit héberger 252 travailleurs. Les résidents trouveront ici des conditions de vie dignes, un an après la fermeture du foyer taudis Bara et leur mise à l’abri dans les locaux vides de l’ex-Afpa, réquisitionnés par le maire de Montreuil en septembre 2018. Rue Brûlefer, la structure comporte deux bâtiments de deux étages, soit au total 126 chambres de deux lits.
ENFIN UN LOGEMENT DIGNE
Parmi les nouveaux arrivés, certains ne cachent pas leur satisfaction de trouver enfin un logement digne : les résidents qui deviennent titulaires d’un bail. « Ils sont une centaine environ qui vivaient à Bara depuis des années, mais n’avaient pas de bail à leur nom, explique Halima Menhoudj, adjointe en charge de la coopération. Grâce au diagnostic social et à une longue concertation entre la Ville et Coallia, ils vont enfin accéder à un vrai logement. » Le jeune Manedy Diombana, manœuvrier dans le bâtiment, fait partie de ceux-là : « J’ai vécu dix ans à Bara, je dormais sur un matelas quand les autres partaient en vacances. Je dormais avec les cafards. Alors, cette chambre, ici, ça change tellement ! » Comme tous les autres « Baras » relogés rue Brûlefer, Manedy bénéficiera à terme d’un vrai studio dans l’une des futures résidences montreuilloises de Coallia. La première, rue Étienne-Marcel, devrait être prête en mars, avec 120 places. Suivront la résidence de la rue Émile-Zola, avec 80 places, et celle de la rue Bara, sur l’emplacement historique de l’ancien foyer, symbole de Montreuil devenu invivable et dangereux.
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Rue Brûlefer, chambres claires, aérées, avec cuisine et douche, succèdent aux chambres surpeuplées et aux parties communes en ruine qui avaient conduit le maire de Montreuil à déclarer l’insalubrité absolue du foyer Bara.