Document d'urbanisme réglementaire évolutif qui s'ajuste au fur et à mesure des transformations urbaines, de la vie quotidienne des habitants et des évolutions législatives, le Plan Local d'Urbanisme Intercommunal de Montreuil/Est Ensemble est depuis le 20 février 2023 et jusqu'au 22 mars, en enquête publique pour partager au plus grand nombre les orientations stratégiques de sa deuxième modification.
À l'occasion de deux permanences du commissaire enquêteur les 4 et 18 mars (9h - 12h), les Montreuillois pourront mieux comprendre les objectifs de cette nouvelle modification qui vise à appliquer l'ambition de renaturation et de transition écologique des 9 communes du territoire dont celui de Montreuil, à améliorer la qualité de l'habitat, à soutenir l'activité économique, à préserver la cohérence urbaine et à affermir l'accompagnement des grands projets urbains.
L'ambition est de préserver des secteurs pour leur apport en continuité écologique en tant que réservoir de biodiversité. Ces secteurs participent à lutter contre les îlots de chaleur en offrant de la fraîcheur et en participant aussi à la lutte contre les inondations par leur capacité à stocker et à laisser s'infiltrer les eaux de pluie.
Protéger la nature et réduire les emprises bâties
"Face à l’urgence à agir pour protéger les habitants des conséquences du réchauffement climatique, il est indispensable de sanctuariser les espaces verts en les préservant de toute constructibilité" explique Gaylord Le Chequer, premier adjoint au Maire. "Cette deuxième modification du PLUI, avec la création de nouveaux espaces paysagers protégés et la réduction des emprises bâties en zone UC répond à cet objectif de protection et de mise en valeur de la nature en ville".
Concrètement, à Montreuil, il s'agit de concentrer les densités caractéristiques des zones de centralité en respectant les polarités et les formes urbaines existantes dans des secteurs comme la rue de Paris, la Mairie, la Croix-de-Chavaux ou ceux qui le deviendront du fait de l'arrivée de réseaux de transports structurants tels les secteurs Briand et Ruffin à proximité du tramway T1.
Ces choix reviennent à réduire et à réserver la zone UC (permettant des constructions en R+5 dans l'épaisseur de 18 mètres ou encore de réduire à 20 % la constructibilité des bandes secondaires) aux secteurs déjà existants ou qui nécessitent d'être développés. En réduisant à ces principes la zone UC, Montreuil s'assure la maîtrise de la constructibilité sur l'ensemble de son territoire et réaffirme les identités de quartier (centre ville, quartiers résidentiels, secteurs d'activités) en privilégiant le "déjà là".
Au-delà, il s'agit de préserver la nature en ville. Aussi, avec cette deuxième modification, Montreuil complète ses efforts de protection du PLUi de 2020 et 2021 (1ère modification). À sa création en 2020, le PLUi recensait des espaces protégés essentiellement publics. La première modification en 2021 a introduit des parcelles privées des zones pavillonnaires.
Les 20 nouveaux espaces paysagers protégés proposés en modification 2 viennent s'ajouter aux 144 existants. Ils totalisent 8,25 hectares dont 15 concerneront des "EPP de grandes Résidences" afin de protéger les grandes emprises non bâties des ensembles immobiliers des années 1960 à 1980.
Ces grands ensembles de Montreuil, nés des théories issues du mouvement d'architecture et d'urbanisme moderne des années 1920 selon le "plan libre" étaient jusqu'à présent classés en zone UC. Ils seront désormais classés en zone UR. Ce nouveau classement garantit la vocation résidentielle des lieux, le respect des règles de composition urbaine typique du "plan libre" et avec la création simultanée de zones d'"Espaces Paysagers Protégés de Grandes Résidences", permet la préservation des espaces non bâtis et le développement d'espaces verts, deux principes au cœur de la conception du "plan libre". Dans ces EPP, la construction est interdite tout comme l'aménagement des sols. Le caractère boisé doit être préservé et le défrichement y est interdit.
Les autres Espaces Paysagers Protégés créés concernent des cœurs d'îlots remarquables dans des secteurs urbains très denses (rue Beaumarchais, rue Nungesser ou encore rues Michelet et Kléber) ainsi que des espaces verts existants rue de Paris, à proximité de la Halle Dufriche et des abords du site de remisage du futur Tramway T1.
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