[Communiqué] Déclaration de Patrice Bessac à l'issue de sa rencontre avec Aurélien Rousseau, directeur général de l'ARS Île-de-France

Santé


"Depuis plusieurs mois, Montreuil a engagé une campagne pour l'avenir de l'hôpital André Grégoire.

400.000 habitants sont concernés par cet hôpital et 9 villes. Chaque année, ce sont 75.000 personnes qui sont accueillies dans les urgences et près de 4.000 personnes à la maternité.

Les Montreuillois.es se sont mobilisés et la pétition que nous avons initiée début septembre a recueilli à ce jour 10 000 signatures en l'espace de seulement quelques semaines.

J'ai rencontré aujourd'hui avec François Dechy, maire de Romainville et Jean-Paul Fauconnet, maire de Rosny-sous-Bois, le directeur général de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France (ARS IDF), Aurélien Rousseau.

Lors de cet échange, l'ARS a reconnu les difficultés particulières du CHI André Grégoire et notamment le poids de la dette, de 98 millions d'euros, qui pèse sur le travail des soignants et leurs activités quotidiennes.

Concrètement, le remboursement de la dette -chaque année de 8 millions d'euros- prime sur les investissements nécessaires pour renouveler du matériel essentiel aux soins comme les équipements des salles de bloc opératoire, des respirateurs de réanimation, des échographes, des générateurs de dialyse etc.

De l'aveu même des personnels soignants et du corps médical, leurs actions se trouvent entravées par la faiblesse des moyens. Cette situation nuit à l'attractivité de l'hôpital qui rencontre des difficultés à recruter du personnel.

En novembre 2019, Édouard Philippe avait promis une reprise d'un tiers de la dette des hôpitaux par l’État. Aujourd'hui, je suis heureux de pouvoir dire que nous avons fait un premier pas important.

L'ARS Île-de-France s'est engagée à positionner Montreuil parmi les hôpitaux prioritaires et à reprendre une partie de la dette. Si cette annonce constitue un soulagement pour l'hôpital, je reste vigilant et mobilisé pour une annulation totale de la dette.

En effet, la Seine-Saint-Denis connaît une situation plus dure que le reste du territoire national. Avec seulement 42 lits de médecine dans les hôpitaux publics pour 10.000 habitants contre 62,4 en moyenne en France et une démographie médicale faible, les services de santé de notre territoire sont sous-dotés. Notre département a d'ailleurs connu un taux de surmortalité de 134% durant le pic de la pandémie entre le 1er mars et le 19 avril 2020. Cette surmortalité est l'une des plus importantes du pays.

Aujourd'hui, face à l'accélération de la propagation du COVID-19 et malgré les difficultés, je sais que tout le personnel hospitalier, les soignants, les personnels techniques, les médecins restent mobilisés pour leurs patients et pour accomplir leur mission de service public. Je veux leur dire tout notre soutien dans cette nouvelle épreuve.

Nous ne demandons pas plus que les autres territoires. Nous demandons simplement la justice et l'égalité. "

Patrice Bessac,

maire de Montreuil, président de l'EPT Est Ensemble

Contact presse :

Barbara Lux, cheffe de cabinet du Maire de Montreuil / 06.80.51.66.26 – barbara.lux@montreuil.fr