Depuis samedi dernier, 79 personnes, parmi lesquelles, femmes enceintes, bébés, enfants et personnes vulnérables, sont prises en charge par les services de la Ville, ainsi que par des associations mandatées par elle afin d’accompagner et soutenir les familles dans leurs démarches.
Le maire de Montreuil, Patrice Bessac, s'est immédiatement préoccupé de la situation des familles qui se sont retrouvées à la rue après l’incendie qui a ravagé le squat qu’elles occupaient depuis quelques années. C’est d’ailleurs la raison qui l’avait conduit, sans attendre un hypothétique engagement de l’État, à ouvrir un gymnase et à mettre en place un accueil d’urgence pour le week-end et qui a été prolongé tout au long de la semaine.
Parallèlement, la Ville a fait réaliser un diagnostic social complet et a transmis aux services de l’État l’ensemble des éléments permettant à ce dernier de pouvoir mobiliser les moyens nécessaires à la prise en charge de ces familles et des plus vulnérables en particulier. À cette heure, nous sommes sans retour et sans réponse de la part de la préfecture.
En l’état des choses, Patrice Bessac ne peut concevoir de fermer le gymnase et de mettre à la rue ces familles. Il faudra cependant bien s’y résoudre, cet équipement ayant vocation à retrouver une utilisation habituelle nécessaire pour les clubs et les écoles de notre ville.
L’absence de réponse de la préfecture sur une prise en charge de ces personnes montre à quel point nous sommes seuls à faire face à cette situation. Cela amène le maire de Montreuil à demander au préfet de convoquer, en urgence, une table ronde réunissant l’ensemble des acteurs impliqués sur ce sujet. À cet effet, il a personnellement appelé Monsieur le Préfet de la Seine-Saint-Denis pour lui en faire la demande.
| Samedi 12 février 2022 |
Suite à l'incendie qui s'est déclaré au petit matin, ce samedi 12 février, dans un squat de la rue des Néfliers, où 4 personnes ont été blessées, dont une plus sérieusement, les services de la ville ont assuré une permanence de chaque instant sur site afin de sécuriser les lieux et de venir en soutien des 90 personnes, parmi lesquelles femmes et enfants qui occupaient le site depuis plusieurs années.
Après visite d'experts, et tenant compte de l'avis des pompiers, un arrêté d'extrême urgence a été pris par la ville.
Les familles ont pu récupérer leurs effets personnels.
Face à l'absence de solutions proposées par l'État, pourtant seul compétent en matière d'hébergement d'urgence et tenant compte du nombre de personnes se trouvant sans abri, le Maire a décidé d'ouvrir un gymnase pour mettre les familles à l'abri.
Un car a été dépêché sur place pour acheminer les familles vers le gymnase. L'installation des personnes est en cours, avec le concours précieux de la Protection civile.
Lundi matin, une cellule de crise se réunira pour examiner les suites à donner à cette mise à l'abri, qui doit rester très provisoire. La Ville interpellera de nouveau l'État pour obtenir des solutions d'hébergement d'urgence à proposer aux familles.