A Montreuil, le combat contre le racisme et l'antisémitisme, c'est tous les jours, toute l'année

 

Cette année, les initiatives habituellement menées dans tous les quartiers de Montreuil autour de la date du 21 mars, Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale à l'initiative de l’Organisation des Nations Unies (ONU), ne pourront se tenir en raison des contraintes sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19. Montreuil ne baisse pas les bras pour autant et décide de diffuser ses messages de lutte contre les préjugés tout au long de l'année.

Pour Patrice Bessac, maire de Montreuil et Halima Menhoudj, adjointe au Maire, déléguée à la coopération décentralisée, aux populations migrantes et à la solidarité internationale, il est important que l'action municipale coordonne avec tous ses partenaires et notamment le Musée national d'Histoire de l'immigration, des actions concrètes d'éducation et de lutte contre le racisme et l'antisémitisme : cours de français, écrivains publics, accès au droit, formation des agents publics sur les discriminations, incubateur des réfugiés entrepreneurs, relogements des résidents de foyers de travailleurs migrants, voyage de mémoire à Auschwitz, transmission de l'histoire des tziganes, etc.

Montreuil n'oublie pas que pour les nouveaux réfugiés qui fuient les guerres et la misère, pour les descendants de l’immigration, qu’ils aient ou non la nationalité française, la discrimination raciale se vit au quotidien. Tout devient un obstacle quand les préjugés perdurent, quand la parole xénophobe se libère partout dans les médias, sur les réseaux sociaux ou dans la bouche des communautaristes de tout poil. Par ces actions tout au long de l'année, Montreuil, Ville Monde, manifeste son attachement à la fraternité, à la solidarité et au vivre ensemble au-delà des frontières.


« Y'a pas bon les clichés »

Malgré l'impossibilité de multiplier les initiatives en raison des contraintes sanitaires, Montreuil marque cette « Semaine de lutte », dès ce vendredi 19 mars, par l'exposition « Y'a pas bon les clichés » sur la place Jean-Jaurès, face à l'Hôtel de ville. L'exposition imaginée par l'association Remem'beur, sensibilise aux questions liées aux discriminations et à la mémoire collective constitué par les héritiers de l'immigration. En 25 affiches, l'exposition pose un regard inédit sur la société et le vivre ensemble au travers d’œuvres graphiques et de slogans publicitaires détournés, offrant une meilleure compréhension de la construction des stéréotypes.

Au-delà de cette première exposition dans l'espace public, d'autres expositions sur les frontières, l'émigration italienne, les mondes tziganes, se tiendront dans les centres sociaux des quartiers de la ville. Montreuil va aussi : distribuer le 22 mars de bracelets Tous unis contre la haine, échanger et débattre autour de l'antisémitisme avec les apprenants des cours de français (5 avril), enquêter sur le terrain via des micros-trottoirs avec les jeunes des antennes de quartier (le 28 avril), organiser des webinaires sur le parcours du combattant des Chibanis pour accéder à leurs droits et sur la déportation des tziganes (avril à sept.), mener des parcours d'intégration auprès des populations migrantes pour leur faire connaître les quartiers dans lesquels elles vivent (octobre 2021), tenir un Village du vivre-ensemble à l'automne, mener un travail sur l'histoire des traites, de l'esclavage et de leurs abolitions...

Ces initiatives ont pour objectif de déconstruire les préjugés et d'imaginer les voies d'un avenir commun en rappelant au quotidien les valeurs et les principes de liberté, d'égalité et de fraternité, fondements de notre République et valeurs portées par les Montreuilloises et Montreuillois.

 

Contact presse :

Jean Tilloy, attaché de presse de la Ville de Montreuil / 06.63.12.85.10 / 06.30.71.80.07 / 01.48.70.60.38 - jean.tilloy@remove-this.montreuil.fr