Vœu de soutien à la campagne d'affichage du groupe « Collage féminicides Montreuil » sur les murs de la ville

Depuis quelques mois, dans différentes villes de France, des collages s'organisent pour visibiliser et ne pas oublier les femmes tuées par leur mari, conjoint ou ex.
On peut lire par exemple sur les murs des villes « Honorons nos mortes, protégeons nos vivantes » ou « Aux femmes assassinées, la patrie indifférente ».

Les associations et les militant.e.s féministes ont débuté la campagne d'affichage sur les murs de Montreuil, et nous nous en félicitons. Le collectif NOUS TOUTES 93 a adressé un communiqué au
Maire et à la municipalité pour nous demander, notamment, d' « entendre cette expression libre, car c'est la rue qui gronde de ne pas être entendue ». Cette campagne d'affichage est destinée à
sensibiliser, chacun et chacune d'entre nous, sur les questions des violences faites aux femmes, des enfants co-victimes et sur les féminicides.


Le compteur continue de tourner !


121 femmes sont mortes assassinées depuis le début de l'année.
121 femmes, c'est autant que pour toute l'année 2018. Et nous ne sommes que mi-octobre !

A Montreuil, nous ne le savons que trop. Depuis mars 2014, ce sont 3 marches blanches organisées avec l'Observatoire départemental Contre les Violences Faites Aux Femmes pour 3
féminicides, ceux de Poupette, Aïcha et Mariama.


Notre ville déterminée dans ce combat a fait de la lutte contre les Violences Faites aux Femmes et de l’Égalité femmes/hommes une de ses priorités politiques du mandat. Pour l'ensemble du travail
mené, la ville renvoie au rapport égalité au sein de la collectivité présenté lors du Débat d'Orientation Budgétaire en février 2019 et publié sur son site. Montreuil n'a pas attendu les effets d'annonce du Président de la République ou d'un Grenelle contre les Violences Conjugales par sa Ministre, Marlène Schiappa, pour agir concrètement ensemble, élu.e.s, associations, bénévoles et professionnel.le.s liées à cette thématique.
Pis, ce vœu de soutien s'inscrit dans une actualité toute récente où le Premier Ministre, Édouard Philippe, souhaite supprimer l'organisme qui mesure les violences sexistes et sexuelles en France. Ne plus disposer de l'Observatoire national de la Délinquance et des Réponses Pénales rendrait inaudible et illégitime le discours des associations féministes et de ses militant.e.s qui ne pourront plus s'appuyer sur des chiffres.
Considérant que les messages diffusés sur les murs comme « On ne frappe pas par amour » sont d'intérêt général et en adéquation avec les valeurs et les engagements portés par les élu.e.s de la ville et ses services, Montreuil s'engage à ne pas verbaliser les militant.e.s et à ne pas effacer.les affichages destinés à sensibiliser aux féminicides.

 

Contact presse :

Barbara Lux, attachée de presse du Maire Patrice Bessac / 06.80.51.66.26 – barbara.lux@remove-this.montreuil.fr
Jean Tilloy, attaché de presse de la Ville de Montreuil / 06.63.12.85.10 / 06.30.71.80.07 / 01.48.70.60.38 – jean.tilloy@remove-this.montreuil.fr