Manifestation du mercredi 29 mars à 14h, devant l'Assemblée nationale pour une inclusion scolaire effective des enfants en situation de handicap

Manifestation du 29/03 à 14h, devant l'Assemblée nationale pour une inclusion scolaire effective des enfants en situation de handicap

Montreuil entend la souffrance des parents, enseignants et professionnels médico-sociaux, apporte son soutien aux mobilisations en cours, dénonce le naufrage du gouvernement et s'engage avec des dispositifs concrets.

L'inclusion scolaire des enfants en situation de handicap dans l'école publique est un droit reconnu comme fondamental par la Loi du 11 février 2005. Ce droit ne s'applique toujours pas et la souffrance des parents concernés n'est pas entendue.

Avec l'aide de la FCPE 93 et du collectif « Une école inclusive pour tous », des parents de SeineSaint-Denis et de Montreuil ont lancé une pétition en ligne et ouvert des cahiers de doléances qu'ils porteront le mercredi 29 mars à l'Assemblée Nationale.

Montreuil soutient le mécontentement et la colère qui s'expriment au travers de la parole de parents laissés seuls face à des situations injustes et celle des professionnels trop peu nombreux, mal payés et pas ou peu formés pour accompagner ces enfants.

Pour Patrice Bessac, maire de Montreuil, « Montreuil est aux côtés des parents pour dénoncer des situations de discriminations d'accès à l'enseignement et un manque de moyens financiers et humains pour assurer un accompagnement digne de chaque enfant de Seine-Saint-Denis en situation de handicap. »

Pour Patrice Bessac et Danièle Creachcadec, conseillère municipale déléguée à la petite enfance, au handicap et à la parentalité, le gouvernement improvise.
En effet, pour répondre à la justice administrative donnant raison à l'assignation de mères de famille combatives pour faire reconnaître le droit de leurs enfants et obliger l’Éducation Nationale à affecter aux établissements scolaires les moyens financiers et les personnels nécessaires à une inclusion scolaire effective, le gouvernement attribue des heures d'AESH à un enfant en supprimant celles d'autres enfants qui en ont tout autant besoin.

Par ces méthodes ubuesques, qui viennent après celles sur la « mutualisation » du travail des AESH (dispersion des forces, émiettement du temps de travail), le gouvernement généralise la pagaille dans les établissements scolaires alors que ces enfants ont besoin de stabilité, de continuité, de bienveillance, d'accompagnement.

Au nom de l’Égalité républicaine, les élus de Montreuil joignent leurs voix aux revendications des familles, des associations de représentants des parents d'élèves et de tous les professionnels enseignants et médico-sociaux engagés qui savent, contrairement à certains discours de rejet, combien l'inclusion scolaire est bénéfique aux enfants concernés mais aussi à tous les autres élèves afin de les faire grandir dans l'acceptation de l'autre au-delà de ce qu'il peut être physiquement.

Montreuil, ville qui accompagne, soigne et protège ses habitants se mobilise avec les familles pour que le gouvernement assure réellement l'égal accès de tous les enfants à l'éducation et améliore les conditions de travail et les rémunérations des AESH.

« Ces auxiliaires de vie scolaire et ces AESH qui interviennent en soutien des enseignants sont indispensables pour favoriser l'autonomie des enfants et les aider à accomplir les activités quotidiennes. Le manque de moyens fait vivre une situation de rupture d'égalité des droits à l'éducation » souligne Danièle Creachcadec.

À Montreuil, comme ailleurs, les besoins sont énormes. A la rentrée 2022, de nombreux élèves se sont retrouvés sans AESH. De trop nombreuses familles se retrouvent ainsi sans solution.
Selon les données de la CAF, en 2017, plus de 500 parents de Montreuil bénéficiaient d'une reconnaissance de la situation de leur enfant par la MDPH et plus de 1 700 adultes recevaient une allocation adulte handicape (AAH).

Dans l'intérêt des enfants et de leurs accompagnateurs, la Ville s'engage avec des dispositifs concrets pour compenser les carences du gouvernement et :

  • écrit au Rectorat pour appuyer la demande des familles en heures d'AVS et d'AESH ;
  • essaye de compléter le temps de travail des AVS et AESH pour leur garantir de meilleurs revenus (accompagnement des enfants lors de la pause méridienne) ;
  • recrute des animateurs spécialisés (maîtrise de la langue des signes par exemple) et les forme pour que les enfants en situation de handicap puissent accéder aux centres de loisirs même s'ils n'ont pas pu être scolarisés ;
  • assure la formation des assistantes maternelles et des personnels de crèche pour mieux détecter les troubles envahissants du développement des enfants ;
  • permet aux ATSEM d'apprendre à connaître les enfants porteurs de handicap alors qu'ils sont encore en crèche afin de faciliter leur entrée en maternelle ;
  • met en place de partenariats avec des institutions médico-sociales pour les enfants ayant de graves problèmes de motricité ;
  • organise un parcours de sensibilisation au handicap pour les élèves des écoles (céci-foot, langue des signes, projections sur les discriminations, etc.) ;
  • embauche un médecin pédo-psychiatre au sein de l'un de ses Centres municipaux de santé pour favoriser la pose de diagnostics précoces ;
  • favorise le déploiement sur son territoire d'établissements médico-sociaux.
Rendez-vous le 29 mars à 14h pour cette grande mobilisation devant l'Assemblée nationale

Contact presse :

Collectif « Une école inclusive pour tous » - uneecoleinclusivepourtous@remove-this.gmail.com
Jean Tilloy, attaché de presse de la Ville de Montreuil 06.63.12.85.10 / 06.30.71.80.07 / 01.48.70.60.38 - jean.tilloy@remove-this.montreuil.fr
Kevin Beysson, attaché de presse du Maire de Montreuil 06 23 74 19 94 / 01 48 70 60 40 - kevin.beysson@remove-this.montreuil.fr