Après la peine, après la colère, après les pleurs, après la peur, que restera-t-il ? Que restera-t-il après la mort de Nahel ? Que dit ce meurtre de notre pays, de notre police, de notre vie politique, de nos responsabilités ?
Voici mon point de vue.
1. Il existe dans notre pays un déni de réalité : il y a un problème de rapport police-population. Trop de faits graves se répètent. Les nier c’est accepter que continuent de se creuser les fractures dans les rapports avec la police de la République. La base d’une solution passe par reconnaître qu’une partie de notre police est, de manière régulière et inacceptable, l’objet de dérives qui brisent la confiance avec une partie de la population et de la jeunesse.
2. Le débat politique national est caricatural, orienté souvent soit sur la défense des forces de l’ordre, soit sur leur mise en cause or ce n’est pas le rôle des responsables politiques. Notre rôle est de regarder en face toutes les réalités et de dégager des solutions.
3. En conséquence, pour moi, la seule solution passe par un renouvellement profond de la formation et de la doctrine nationale des forces de l’ordre de manière à rendre notre police structurellement intolérante aux manifestations de brutalité, de préjugés et d’injustice. Le problème de l’institution n’est pas d’abord de défendre un « collègue » mais de défendre la justice.
Que restera-t-il du meurtre de Nahel ?
Un changement bénéfique pour la République, sa police, ses citoyen-nes ou juste des larmes et du ressentiment ?
Telle est, à mon avis, la seule question.
Patrice Bessac, maire de Montreuil
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