La restauration des murs à pêches
Une expérience de restauration la plus "traditionnelle" des murs a été réalisée entre fin 2011 et début 2012, dans le cadre d'une convention signée entre la Ville et le ministère de l’Environnement (DRIEE Île-de- France) en 2008 : chacun des partenaires apportait 100.000 euros sur trois ans (336000 € au total soit 1400 €/m linéaire).
Ces travaux, supervisés par l'architecte du patrimoine Delphine Vermeersch permettent de donner à voir ce à quoi ressemblaient les murs à l'origine : des murs de 2,70 m, légèrement rétrécis vers le haut, recouverts de chaperons de plâtre ou de tuiles (pour protéger le mur et les pêchers des intempéries).
Des petits morceaux de charbon sont incorporés dans l'enduit de plâtre, ils constellaient les anciens murs en raison du mode de cuisson du plâtre utilisé à l'époque.
Des portes et 55 m de cloisons bois sont posées le long du "Passage Louis Aubin", nouvelle voie reliant l'impasse Gobétue à la rue Pierre de Montreuil permettant de découvrir l'intérieur des clos à pêches.
Un cahier pédagogique de restauration est édité en septembre 2012 à destination des particuliers et des associations désireux de rénover leurs murs.
Cette expérience de restauration ne pouvant cependant pas s'exercer sur la totalité des 17 km de murs à pêches qui subsistent à Montreuil, de nouvelles interventions plus légères ont lieu depuis 2016 sous la forme de "chantiers de maintenance", plus modestes mais d'une importance certaine pour protéger les murs existants (100.000 €/an depuis 2016) : coulis de plâtre pour éviter les infiltrations, redressage de murs et pose de plâtre sur les pierres à nue. Ces interventions menées par deux maçons spécialistes en bâti ancien, se déroulent selon un programme établi en fonction de l'état des murs ;et des opportunités d'activités dans les parcelles.
télécharger le dépliant sur la restauration des murs à pêches (pdf)